Vayaboury (v. 1839-18..)

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En 2017, un geneathème proposait d’écrire 100 mots pour une vie d’un de nos ancêtres. J’avais aimé ce principe qui donne l’occasion de partager des recherches généalogiques en faisant un bref portrait de famille ; je vous présentais alors Pierre-Louis Jean Louis Cicine, l’ancêtre dont je porte le nom. Je propose cette fois de vous parler de Vayaboury, mon ancêtre venu d’Inde.

tanlistwa-vayabouryNé vers 1839, Vayaboury est mon ancêtre venu d’Inde. Comme des milliers d’autres, il a parcouru la moitié de la planète dans un long et difficile voyage pour remplacer les esclaves noirs aux champs après les abolitions de l’esclavage dans la Caraïbe. Vayaboury débarqua en tant qu’Indien « engagé » en Martinique avant 1871, année de naissance de son fils Louis qu’il eut avec sa jeune compagne Pajamaye (née vers 1854) sur l’habitation Durocher au Lamentin. Vinrent ensuite Juliette (1874) et Auguste (1877) qui ne survécut que quelques mois. En 1905, sur cette même habitation, naissait leur petite-fille Albertine Emilie Vayaboury, mon arrière-grand-mère, qui épousa Joseph Emmanuel Pierre-Louis.

4 réflexions sur “Vayaboury (v. 1839-18..)

  1. Hotep Jessica,

    Je suis martiniquais. Comment pourrais-je faire pour justement retrouver mes ancêtres ? Je suis de 1973 et je n’ai pour souvenir quand j’avais 6 ans mon aïeul me répétait que son aïeul était un nègre marron.
    As-tu des pistes à me conseiller?
    Hotep
    Jah Bless

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    1. Bonjour,
      Le plus simple pour faire sa généalogie est de s’aider du guide dont je parle ici https://tanlistwa.com/2017/05/01/2017-5-guide-de-recherche-genealogique-en-martinique/
      Cela permet de connaître les différentes sources qui peuvent être consultées aux Archives de Martinique pour faire sa généalogie.
      Je conseille pour ma part de discuter aussi avec les anciens pour récupérer un maximum de leurs souvenirs (notamment noter nom, prénom, surnom des gens, lieux, dates des naissances, baptêmes, mariages, décès).
      Pour les Antilles, les archives en ligne des ANOM (http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/) permettent de trouver de la documentation à partir de 1906 ou avant dans l’état civil numérisé (autrement dit de l’info concernant vos arrières-grands-parents généralement ou aïeuls des générations précédentes). Pour retrouver des ancêtres affranchis Anchoukaj (http://www.anchoukaj.org/index.php) est une référence. La base de données indexe les prises de nom de famille par les anciens esclaves.
      Pour trouver trace d’un ancêtre « nègre marron », c’est une autre affaire ! On parle là de retrouver un « événement » précis, pas juste une personne. Le marronnage étant une situation de fuite d’habitation pendant la période esclavagiste, il s’agirait de d’abord retrouver ses ancêtres ayant été esclaves puis de chercher trace d’une fuite de l’un d’eux, par exemple en cherchant dans les journaux d’époque, un avis de recherche pour marronnage (annonce que le maître faisait paraitre décrivant l’esclave recherché) ou un inventaire d’habitation, qui présenterait l’esclave comme étant inscrit « pour mémoire » (c’est-à-dire sans lui attribuer de valeur marchande, ce qui arrivait en cas de vieillesse, maladie très invalidante ou justement en cas de marronnage)… pas facile à faire !

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